Le paysage mondial de la gouvernance de l’IA évolue rapidement, avec diverses approches émergeant au sein et entre les juridictions, telles que la loi canadienne sur l’intelligence artificielle et les données, le Safe, Secure and Trustworthy Development and Use of Artificial Intelligence Executive Order des États-Unis, la loi sur l’IA de l’Union européenne, les Principes sur l’IA de l’OCDE, la norme internationale du système de gestion de l’IA de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), parmi d’innombrables autres efforts. Cependant, cette diversité des efforts de gouvernance présente des défis importants, tels que la fragmentation entre les efforts de gouvernance, les exigences contradictoires en matière de spécifications techniques, ou la course au sommet ou à la base de la réglementation (en fonction des circonstances économiques et politiques).

Pour relever ces défis, l’interopérabilité réglementaire, c’est-à-dire l’alignement et la compatibilité des réglementations en matière d’IA dans les différentes juridictions, est cruciale. La mise en œuvre de l’interopérabilité réglementaire pourrait rationaliser les processus de conformité, promouvoir des normes mondiales en matière de spécifications techniques et réduire les obstacles au commerce international et à la collaboration. L’apprentissage auprès de secteurs plus établis qui ont été confrontés à des défis similaires pourrait fournir des indications précieuses sur les stratégies d’interopérabilité réussies. Une feuille de route complète pour la mise en œuvre de l’interopérabilité réglementaire de l’IA devrait impliquer diverses parties prenantes, notamment les gouvernements, les chefs d’entreprise et les organisations de la société civile, et prendre en considération les enseignements tirés des efforts d’interopérabilité réglementaire des secteurs établis afin de garantir une approche équilibrée et efficace de la gouvernance mondiale de l’IA.